Les thermostats sans frontière

Il n'y a pas que la nuciculture à Vinay. L'entreprise familiale Cotherm s'y est installée depuis plusieurs dizaines d'années, affichant une vraie compétitivité à l'international. Le fabricant de thermostats plus particulièremnt destinés aux chauffe-eau électriques, qui emploie près de 200 personnes, exporte dans plus de cinquante pays, notamment en Europe où il revendique le leadership du marché. « C'est mon grand père, fondateur de l'entreprise qui avait décidé de partir à l'export. Il a fait cela par curiosité, pour voir ce qui se passait ailleurs. Le premier marché à l'international de l'entreprise a été l'Inde », raconte Jean-Pierre Sérigny, le PDG de l'entreprise. Aujourd'hui, Cotherm réalise 80% de son chiffre d'affaires - lequel s'élève à 30 millions d'euros - à l'export et se challenge volontiers avec ses concurrents Français et Européens. Ses installations à l'étranger ont été menées avec pragmatisme. Des filiales ont ainsi été créées pour les besoins des marchés de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Le reste du monde est couvert par des agents commerciaux. L'entreprise est particulièrement présente dans les pays européens, en Russie, en Afrique du Sud, en Australie. « Mais aujourd'hui notre marché principal à l'export est... l'Egypte. » L'entrepreneur explique que d'une période à l'autre, les fluctuations des marchés se régulent entre pays. Cotherm n'est ainsi plus présente que de façon symbolique en Chine, qui fut l'un de ses principaux importateurs. « Il faut aller vers les autres, créer des contacts, des liens et faire des affaires », explique-t-il simplement. La compétitivité à l'international de Cotherm tient sans doute à la présence de longue date d'une unité de production en Tunisie. Jean-Pierre Sérigny balaie le mot délocalisation, son entreprise étant ainsi structurée pour assurer sa pérennité en France. Cependant, il regrette « la rigidité du marché du travail, qui est encore plus compliqué que le coût du travail ».