Nette baisse des IFT en cultures légumières
Les principales cultures légumières françaises ont connu des progrès significatifs dans la baisse des indices de fréquence de traitement (IFT) depuis dix ans, selon l’enquête Pratiques culturales 2022 publiée le 7 mars par le ministère de l’Agriculture.

La réduction des indices de fréquence de traitement (IFT) la plus importante est observée en tomates, où l’IFT total a reculé de plus d’un tiers, à 6,5 en 2022, contre 10,3 en 2019 et 2013. Difficile d’établir si ces baisses ont un lien avec les lancements des filières sans résidus de pesticides qui ont marqué cette production depuis 2018 ; les baisses d’IFT concernent tous les modes de production (hors-sol, sous serre pleine terre, plein air). D’autant que les autres cultures majeures voient les usages reculer. En carottes, l’IFT a baissé d’un point, à 6,6 en 2022 (contre 7,7 en 2019 et 8,02 en 2013). En fraises, l’IFT a baissé de 1,5 point, à 5,4 (contre 6,9 en 2019 et 6,37 en 2023). En melon, la baisse est de 2,8 points, avec un IFT total de 4,9 en 2022 (contre 7,7 en 2019 et 6,25 en 2013). Globalement, ces chiffres restent à prendre avec des pincettes. L’IFT total mesure la quantité de pesticides administrée sur une parcelle, ou lors du stockage, exprimée en nombre de doses de référence des produits utilisés. Les IFT à la parcelle peuvent varier significativement selon la pression parasitaire de l’année ; dans le cadre de certains MAEC, c’est une moyenne pluriannuelle qui est utilisée pour évaluer la baisse des usages. Il est attendu que les IFT baissent dans certaines productions maraîchères, compte tenu du développement du désherbage manuel dans certaines filières. Toutefois, les herbicides représentent le plus souvent une part minoritaire des IFT, l’essentiel revenant aux fongicides.