Nicolas Hulot annonce son départ du gouvernement

« Je prends la décision de quitter le gouvernement », a annoncé le ministre de l'Écologie, Nicolas Hulot au micro de la matinale de France Inter le 28 août. Après de nombreuses suspicions de démission au cours des mois derniers, son départ n'était plus vraiment attendu. Au bout de 15 mois, Nicolas Hulot jette l'éponge. « Je ne veux plus me mentir, je ne veux plus donner l'illusion que ma présence au gouvernement signifie que l'on est à la hauteur sur ces enjeux-là », a-t-il expliqué. Et de préciser : « J'ai une immense amitié pour ce gouvernement auquel je m'excuse de faire une mauvaise manière ». Quelques minutes avant cette annonce, le ministre se plaignait de l'avancée de certains dossiers: « Est-ce que nous avons commencé à réduire l'utilisation des pesticides ? La réponse est non. Est-ce que nous avons commencé à enrayer l'érosion de la biodiversité ? La réponse est non. Est-ce que nous avons commencé à se mettre en situation d'arrêter l'artificialisation des sols ? La réponse est non. »
« Je n'ai pas réussi à créer de complicité de vision avec le ministre de l'Agriculture »
« Je n'ai pas réussi à créer de complicité de vision avec le ministre de l'Agriculture alors que nous avons l'opportunité absolument exceptionnelle de transformer le modèle agricole ! » a regretté à l'antenne, l'ancien ministre. Et de poursuivre : « On se fixe des objectifs mais on n'en pas les moyens parce qu'avec les contraintes budgétaires, on sait très bien à l'avance que les objectifs que l'on se fixe, on ne pourra pas les réaliser. Voila ma vérité !» Plus tard dans l'entretien, il réaffirme : « Je ne peux pas passer mon temps dans des querelles avec Stéphane Travert ». Évoquant les « acquis de son passage au gouvernement », il cite notamment un « changement de tropisme sur les pesticides ; on est rentrés dans un dynamique qui va nous permettre de nous séparer un(e) par un(e) d'un certain nombre de molécules ». Évoquant les raisons de son départ, Nicolas Hulot cite notamment le fait que « la remise en cause d'un modèle agricole dominant n'est pas là ».
Source : Agra