Patates fêtées au Mottier

Récoltée et dégustée les 25 et 26 août prochains, la pomme de terre sera la reine du Mottier. Lancée en 2002, la fête et foire de la patate avait l'ambition de rappeler les marchés d'autrefois où elle se retrouvait, en nombre sur les étals. « Jusqu'au début des années 80, il y avait une grosse production », se souvient Jean-Marc Gonon, producteur de pommes de terre au Mottier.
Seize ans en arrière, la fête se résumait à quelques petits stands, et la production était devenue minime, principalement en autoconsommation, se rappelle Jean-Marc Gonon, participant à la foire depuis ses débuts. La patate du Mottier avait été délaissée par les consommateurs pour celle des supermarchés.
Depuis, la manifestation a bien grandi et a même aidé à « relancer une production de pommes de terre » confirme le producteur. Les acheteurs, viennent du département mais aussi d'ailleurs, « Il y a une année ou deux, on a eu des personnes venant de Bordeaux, qui ont vu la pancarte de la fête et qui sont repartis avec 25 kilos de patates », raconte l'agriculteur. « Certains font leur stock pour l'année, les gens viennent pour la pomme de terre du Mottier » ajoute-t-il.
Une fête pour mettre « un peu de beurre dans les épinards » des producteurs, selon Jean-Marc Gonon, mais pas uniquement. L'évenement offrira également l'opportunité aux visiteurs d'en apprendre davantage sur les techniques de récoltes du tubercule. Ils feront un bond dans le temps lors des démonstrations d'arrachage de pommes de terre avec des ânes, des chevaux et des boeufs. 190 variétés de pommes de terres ont été plantées, indique Jean-Marc Gonon qui a préparé le terrain pour les animations. « Il y a 400 variétés dans le monde, à chaque fois qu'on en trouve une nouvelle on la plante. Au début on était à 50 ou 60 variétés ». Un plant de chaque variété sera récolté au préalable pour être présenté au public. Bintje, mona lisa, vitelottes, il y en aura de toutes les formes et de toutes les couleurs.
Les pommes de terre récoltées pendant les démonstrations seront toutes mélangées. Certaines variétés étant destinées à faire de la fécule de pommes de terre, la récolte ne pourra être vendue, explique l'agriculteur. Pour ne pas gaspiller, les patates ont un chemin tout tracé, dans le ventre des vaches. Pas d'inquiétude les non-ruminants, la patate sera aussi cuisinée. Au menu : frites maison, aligot ou encore l'incontournable gratin dauphinois.
« Rassembler l'ensemble du village »
Rassembler c'est le maître mot de ces deux jours, souligne Pétra Le Berr, présidente de l'association Pa & Tate. Une association qui ne pourrait pas organiser la fête sans toute l'équipe de bénévoles, insiste la présidente, motiérote d'adoption. Des bénévoles de tout âge pour s'atteler à l'épluchage de pas moins de 450 kilos de pommes de terre pour les frites. D'autres associations locales sont mobilisées pour proposer à ceux qui voudront s'éloigner un peu de la pomme de terre, un défilé de vieux tracteurs ou encore des performances de danse.