PJL Egalim : l'interdiction du glyphosate n'est pas inscrite dans le texte

Lors de l'examen du projet de loi Egalim, les sénateurs ont rejeté les amendements prévoyant d'inscrire l'interdiction du glyphosate dans la loi. Le débat fut l'un des plus tendus des discussions du 2 juillet. « En 2015, le glyphosate a été reconnu comme cancérigène probable par l'OMS, qui avait compilé 350 études indépendantes, défend Guillaume Gontard (CRCE). Le principe de précaution devrait s'appliquer depuis longtemps. »
Anne-Catherine Loisier, rapporteure de la commission des affaires économiques, a rétorqué que l'Anses n'a pas de preuves suffisantes pour déclarer le glyphosate cancérigène, « mais a reconnu des effets cocktail néfastes lorsqu'il est associé à une autre substance ». Elle rappelle également qu'Emmanuel Macron a pris l'engagement d'une sortie du glyphosate en trois ans au lieu de cinq, à condition que les agriculteurs ne soient pas « sans solutions ».
« Il n'y a jamais eu de promesse présidentielle pour inscrire dans la loi l'interdiction de l'usage du glyphosate, enchaîne Stéphane Travert, non sans provoquer des huées dans les bancs. À partir du moment où l'Europe a voté le maintien de ce produit pendant encore cinq ans, le président de la République a annoncé que tous les moyens de recherche et d'innovation seraient mis en œuvre pour cesser de l'utiliser dans les trois ans. Alors qu'un engagement fort a été pris et que des moyens ont été dégagés pour le respecter, pourquoi légiférer ? »
source : Agrafil