Sécheresse en Isère : plusieurs secteurs passent en alerte
Au regard de la situation hydrologique et météorologique pour l’Isère, plusieurs secteur sont placée en alerte sécheresse. Des restrictions dans l'usage de l'eau s'imposent aux professionnels.

Faisant suite au Comité départemental de l’eau (CDE) qui s'est réuni en préfecture et au point de situation sur l’état des ressources en eaux souterraines et superficielles du département a été réalisé, plusieurs secteurs de l'Isère passent en alerte sécheresse.
Les conditions caniculaires des dernières semaines ont provoqué une forte baisse des débits des cours d’eau ainsi qu’une tension accrue sur les nappes phréatiques, notamment en zone de moyenne montagne où l’absence de neige résiduelle a accentué la situation.
Si les pluies récentes ont apporté un léger répit, elles n’ont pas permis d’inverser durablement cette tendance. Les prévisions météorologiques ne permettent pas d’envisager une amélioration notable de la situation.
Au regard de la situation hydrologique et météorologique pour l’Isère, et après échange avec les acteurs concernés, sont placés au niveau d’« alerte » (niveau 2 sur 4) depuis le 15 juillet 2025 :
- les bassins versants de l'Isle Crémieu, de Paladru-Fure et des Chambaran ;
- les eaux superficielles de Bièvre-Liers-Valloire ;
- les eaux souterraines des Chambarans ;
- les massifs de Belledonne, Chartreuse-Guiers, Vercors et Trièves-Matheysine ;
- les autres secteurs sont maintenus au niveau de vigilance (niveau 1 sur 4).
Les mesures mises en place
Dans les secteurs placés en seuil d’alerte, des restrictions s’imposent pour tous les usages de l’eau, qu’ils soient domestiques, agricoles, industriels ou récréatifs :
- Pour les usages économiques (usages de l’eau dans les process industriels, commerciaux, agricoles ou artisanaux) : les installations classées pour l'environnement (ICPE) et les irrigants doivent mettre en œuvre des restrictions qui leur sont spécifiques et qui dépendent de leur production, de l’origine de l’eau et de leur mode de prélèvement. Ces restrictions contrôlées par les services de l’État permettent à la fois de maintenir les activités, de réduire les prélèvements instantanés et de préserver au mieux les milieux naturels.
- Piscines :
◦ Interdiction de vidange et remplissage des piscines et autres structures de volume supérieur à 1m3 à usage familial, seule la 1ʳᵉ mise en eau est autorisée de 23h à 7h ;
◦ Interdiction de remise à niveau des piscines et autres structures de volume supérieur à 1m3 de 7h à 23h ; - Lavages :
◦ Interdiction du lavage des voitures à titre privé à domicile ;
◦ Interdiction de nettoyage des façades, toitures, trottoirs et autres surfaces imperméabilisées sauf s’il est réalisé par une collectivité ou une entreprise de nettoyage professionnel ; - Arrosages :
◦ Interdiction d’arrosage des végétaux (public ou privé) de 11h à 18h (pelouses, ronds-points, massifs floraux et ornementaux, plantes en pot/jardinière, arbres d’ornement et haies, toitures végétalisées, cimetières...) ;
◦ Interdiction d’arrosage des jardins et parcs ouverts au public appartenant aux collectivités territoriales, des stades et terrains de sport de 11h à 18h ;
◦ Interdiction d’arrosage des jardins potagers de 11h à 18h ;
◦ Interdiction d’arrosage des circuits motorisés ;
◦ Interdiction d’arrosage des manèges et circuits équestres (sauf impératif sanitaire, limité au strict nécessaire et pour un parc ombragé) ; - Étangs et plans d’eau :
◦ Interdiction de remplir ou maintenir le niveau des plans d’eau de loisirs à usage personnel - Prélèvements dans le milieu naturel :
◦ Interdiction de tout prélèvement d’eau pour un usage domestique de l’eau dans le milieu souterrain ou dans un canal de 11h à 18h ;
◦ Interdiction de tout prélèvement d’eau pour un usage domestique de l’eau dans le milieu superficiel (les dispositifs de prélèvement (ex. crépines) doivent être retirés des cours d’eau) ;
Détail des mesures dans l’arrêté préfectoral consultable sur www.isere.gouv.fr
Dans tous les autres secteurs, l’ensemble des usagers – particuliers, industriels, entreprises, collectivités ou encore exploitants agricoles … – sont invités à faire preuve de sobriété quant à leur consommation en eau, quelle que soit son origine (réseau public d'eau potable, prélèvements dans le milieu naturel, etc.).
Ces mesures visent à préserver la ressource en eau dans un contexte de changement climatique et d’un impact grandissant sur les milieux aquatiques.
(Sur communiqué)