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FCO

Suffisamment de vaccins pour permettre l'exportation des animaux

Suffisamment de vaccins pour permettre l'exportation des animaux

Stéphane Le Foll a assuré, dans une conférence de presse le 17 septembre, que les 1,3 millions de doses de vaccins disponibles contre le sérotype 8 de la FCO permettraient d'assurer la pérennité des exportations de bovins et d'ovins. Pour l'Espagne, « on appliquera le protocole de certification déjà mis en place » lors de la première épidémie en 2008, annonce le ministre. Idem pour l'Italie. « On assurera les certifications sanitaires vers la Turquie », continue-t-il. «Restera la Tunisie et l'Algérie», avec qui le gouvernement espère que les règles seront les mêmes que pour l'Espagne et l'Italie. L'Etat, le Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE) et l'Europe, avec qui le gouvernement est en négociation, devraient prendre en charge les vaccinations et les frais supplémentaires liés au maintien des animaux dans les exploitations. Ovins et caprins sont également concernés. Le ministère « n'a pas chiffré » le coût de ces mesures car « cela va évolué au fur et à mesure ». Un nouveau foyer de FCO a été détecté dans la Creuse le 17 septembre.

La FCO est «avant tout commerciale», dénonce la Conf'

La FCO « est avant tout commerciale, utilisée comme outil protectionniste », estime la Confédération paysanne dans un communiqué du 17 septembre. Selon le syndicat, « il serait vain de mobiliser autant de moyens sur une maladie vectorielle et non contagieuse, sans conséquences sur la santé humaine. [...] La lutte contre la maladie est dès lors motivée par la recherche à tout prix d'un retour au statut de pays indemne.» Il rappelle que « lors de la dernière crise FCO, la réglementation et la vaccination ont causé autant ou plus de dégâts qu'elles n'ont apporté de solutions. L'obligation vaccinale serait donc une fausse piste.» La Conf' souhaite donc que la vaccination ne soit pas rendue obligatoire.

Pour la Coordination rurale qui s'exprime dans un communiqué du 16 septembre, « la réapparition de la FCO va poser plus de problèmes aux éleveurs bovins qu'aux éleveurs ovins, alors que cette espèce est beaucoup plus sensible. La filière bovine qui n'est plus axée sur l'approvisionnement du marché intérieur mais au contraire vers l'exportation, est économiquement beaucoup sensible à la FCO. ll faut remercier pour cela la Fédération nationale bovine qui, à travers sa main mise sur de nombreux organismes décisionnaires ou consultatifs, a poussé notre élevage dans l'impasse de l'exportation».

Source Agra