Télé Grenoble organise le débat

Christophe Revil, le journaliste de Télé Grenoble animateur de la rencontre, a amené les représentants agricoles dont Jérôme Crozat pour la liste FDSEA-JA, à échanger sur plusieurs grands thèmes.
Le défi écologique et l'utilisation des produits phytosanitaires.
Jérôme Crozat rappelle que la profession agricole travaille depuis 30 ans à faire évoluer le recours aux produits de traitement en collaboration avec la recherche et les fabricants, et que la volonté de diminuer les doses n'est pas nouvelle. « Les agriculteurs ont pris part à la formation nécessaire », et il indique que « la profession veut dans les mois qui arrivent mettre en place une charte de bon voisinage pour expliquer et rassurer ». Ce point lui paraît important alors que les nuciculteurs qui épandent de l'argile fine sur les noix sont l'objet d'attaques de voisins belliqueux sans raison, sauf celle de l'ignorance des pratiques.
La France peut-elle conserver une agriculture puissante ?
Jérôme Crozat reste favorable aux échanges mondiaux mais pas pour faire entrer de la viande hormonée. Car le principe de réalisme est sous-jacent : « que faire de notre champagne et notre cognac ? », cite-t-il en exemple. Mais il dit « déchanter un peu face à des multinationales comme Danone qui ont étudié de près le futur marché des consommateurs et qui implante sur place des usines de productions et de transformation (...) Le contrat gagnant-gagnant avec les industries agroalimentaire est rompu ».
L'installation
Jérôme Crozat estime que la loi Alur a permis de récupérer des milliers d'hectares pour l'agriculture, mais il faut une implication des professionnels auprès de toutes les communes ou intercommunalités pour gérer la question foncière. Des prix de productions à la hauteur sont également importants pour installer. Pour les installations en bio, il considère que le soutien à la conversion est nécessaire, pas celui du maintien, les exploitations devant s'appuyer sur le marché pour fonctionner.
Le loup
Belle unanimité de l'ensemble des syndicats. Globalement, il est incompatible avec le métier d'éleveur et doit être régulé de manière plus sévère qu'aujourd'hui.
Jean-Marc Emprin
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