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EMPLOI

Travailleurs saisonniers : des profils variés

Choix de vie pour certains, transitoire pour d’autres : le travail saisonnier recouvre de nombreux profils sociaux, souligne l’étude Ceresco-Quadrat-Ocapiat.

Travailleurs saisonniers : des profils variés
Les saisonniers de l'agriculturre exercent majoritairement des emplois d’ouvriers sur des tâches de récolte, de taille, d’entretien des cultures ainsi que d’alimentation et de soins aux animaux.

Le deuxième secteur employeur de saisonniers en France, avec 87 500 ETP, soit 32 % du total, juste derrière l’hébergement-restauration. « Près d’une heure de travail agricole sur cinq est effectuée par un saisonnier, contre une sur cent en moyenne dans les autres secteurs économiques », indique l’étude. Ils exercent majoritairement des emplois d’ouvriers sur des tâches de récolte, de taille, d’entretien des cultures ainsi que d’alimentation et de soins aux animaux. Marginalement, ils occupent des postes d’encadrement (second d’exploitation) ou technique (conducteurs d’engins agricoles, mécaniciens). Sans surprise, ils se rencontrent surtout en arboriculture (67,9 %), maraîchage (54 %) et viticulture (24,2 %). L’emploi saisonnier agricole attire un personnel plus masculin (64 % d’hommes), plus âgé avec, notamment, une part conséquente de seniors (35 ans en moyenne), et considérablement moins qualifié (50 % ne possèdent aucun diplôme). Parmi les différents profils, le plus représenté est celui des saisonniers permanents (33 000 ETP) suivi par les chômeurs (19 000 ETP) et les étudiants hors agricoles (11 000 ETP). Côté motivations, trois principales surnagent : la facilité à être recruté sans diplôme, les motivations financières et la découverte des métiers saisonniers. Si 53 % des saisonniers souhaitent poursuivre leur carrière en agriculture (comme salarié ou chef d’exploitation), seuls 3,5 % d’entre eux exercent un emploi permanent agricole 14 ans après ; 0,5 % des saisonniers accèdent à un CDI l’année suivante de leur contrat, 1,9 % à un CDD. Seuls 13 % souhaitent continuer à exercer comme saisonniers à cinq ans.

P.G