Accès au contenu
BEAUCROISSANT

Un concours comme on les aime

Le concours régional charolais Sud-Est qui célébrait son vingtième anniversaire a été fidèle à sa réputation : à la fois très chaleureux en coulisses et de bonne tenue sur le ring.
 Un concours comme on les aime

Vendredi soir sur le coup des 18 h 30, les spectateurs qui entouraient le ring ont été mis à contribution. Pour la première fois, ils étaient invités à se prononcer, à juger eux-mêmes la qualité des animaux, en l'occurrence le plus beau mâle adulte. Au final, leur jugement s'est porté sur Européen, magnifique taureau de l'élevage Merle (Loire). Le même choix que celui du jury de spécialistes. Ce fut là l'un des temps forts de ces deux journées de concours, ponctuées par une soirée des éleveurs pour célébrer « en famille » ces vingt années d'existence. « Les éleveurs sont très assidus à ce concours, il était important de marquer le coup, dans la simplicité et la convivialité », témoigne Jean-Marc Vallet, cheville ouvrière de l'événement.
Autre temps fort, la remise du grand prix taureaux, tous âges confondus. C'est Javanais de l'Isérois David Rivière (né chez Stéphane Grange dans le Rhône). « C'est une grande satisfaction car cette récompense vient de mes pairs. Cela me conforte aussi dans mes choix. Quand je l'ai choisi, j'y croyais fort ! »

Gros développement squelettique, bonne taille et bonnes longueurs, solides aplombs et finesse de peau, Javanaise avait toutes les qualités requises pour séduire le public et les membres du jury.

Qualité des animaux et commerce

Chacun des acteurs de ce concours mettait en avant l'ambiance inégalable qui régnait entre les éleveurs, à l'image de Benoît Millet, éleveur bio du Cher et membre du jury : « si tous les concours pouvaient être comme ça ! Malheureusement, c'est loin d'être le cas. »
Mais la convivialité n'empêche en rien la qualité. « C'est très bien dans l'ensemble, poursuit Benoît Millet, avec des veaux plutôt typés viande et une bonne homogénéité chez les adultes. Certains animaux auraient leur place dans des concours prestigieux. »


Et le héros du jour, David Rivière de confirmer : « Beaucroissant, ça commence à être coté, même en Saône-et-Loire. Des sélectionneurs sont venus se promener et ont été épatés par la qualité des animaux. » La sécheresse estivale n'aura donc pas affecté la qualité des animaux dont les éleveurs ont su prendre grand soin.
Plus surprenant, en cette période au contexte économique morose, il s'est fait plus de commerce qu'à l'accoutumée « Douze reproducteurs ont été vendus », confirme Jean-Marc Vallet. « Beaucroissant assure des retombées, à court, moyen et long terme. C'est le reflet de la qualité de notre élevage » estime d'ailleurs Alexandre Riche venu de Lucenay dans le Rhône, « mais la motivation première reste l'ambiance », conclut le jeune éleveur. Le concours de Beaucroissant reste fidèle à lui-même.

DB