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Stratégie

Un nouveau bock à leur arc

Le Gaec des Terres froides vient d'inaugurer son point de vente à la ferme pour ses bières.
 Un nouveau bock à leur arc

La passion se lit au fond de ses yeux. Stieven Clavel vient d'inaugurer son point de vente à la ferme destiné à vendre une partie de la production de bière du Gaec des Terres froides à Biol.
« Cela fait neuf ans que nous faisons des essais dans des casseroles avec mon frère Aurélien, explique le brasseur de la famille. Au début c'était plus un loisir et une recherche personnelle, aujourd'hui, à côté de la production proprement dite, nous faisons des essais grandeur nature et nous regardons ce que cela donne. » Des essais qui se transforment en réussite. Car avec 12 000 litres produits en 2018 et un objectif de 15 000 litres en 2019, avec l'embauche d'un salarié deux jours par semaine dédié à l'activité brassicole, la brasserie locale des Clavel ne fait plus tout à fait dans les loisirs.

Stieven et Aurélien Clavel dans leur micro-brasserie.

 

 

La gamme proposée compte quatre bières dont trois sont plutôt dédiées à des saisons : la blanche est pour l'été et l'automne, la blonde au miel couvre l'automne et l'hiver tandis que la noire va être plutôt proposée en hiver et printemps. Cette dernière est particulière. Elle donne l'impression d'être au café. « Nous jouons sur la torréfaction du malt », explique Stieven. C'est lui qui va donner les nuances d'arômes grâce à de savants dosages qu'il est seul à connaître. « Aurélien partagera cette connaissance avec moi quand il aura moins de responsabilités nationales », indique-t-il.
Un autre associé qui est content dans le Gaec est le père, Serge. Ses fils reprennent l'exploitation et lui tracent un nouvel avenir entre la traditionnelle production laitière et le nouveau marché des bières auxquels se rajoute une production de noix et de noisettes. « J'ai fait le maximum pour accompagner mes fils sans les diriger dans leur décision », explique-t-il. Un autre secret réside dans la réunion hebdomadaire pour faire le point sur l'atelier que chacun a en responsabilité, même si les travaux se font souvent à plusieurs. Et peut-être en famille plus qu'ailleurs, cet échange est indispensable.

 

Jean-Marc Emprin