Accès au contenu
Réforme territoriale

Un protocole pour améliorer l'efficacité des services publics dans les territoires

En signant un protocole d'accord avec le conseil général, neuf communautés de communes anticipent sur les objectifs de la réforme territoriale : mutualiser les moyens et améliorer l'efficacité des services.
Un protocole pour améliorer l'efficacité des services publics dans les territoires

Et de quatre ! En signant, le 12 février dernier, un nouveau protocole avec le Conseil général, trois intercommunalités du Nord Isère (regroupées au sein du Haut-Rhône dauphinois) rejoignent le bataillon des territoires qui comptent anticiper les politiques d'aménagement et d'équipement portées par la réforme territoriale à venir. Concrètement, qu'est-ce que cela signifie ? Tout simplement que le Département et les communautés de communes de quatre territoires (1) ont convenu de « simplifier et d'améliorer l'efficacité des services publics en rationalisant leur gestion, notamment par la mutualisation de leurs moyens d'action », explique Christian Nucci, vice-président du conseil général en charge de l'agriculture, du développement rural et de l'équipement des territoires.

Cette évolution se décline en deux volets complémentaire. Il s'agit d'une part d'élaborer, pour chaque territoire, un « projet identifiant des priorités et des objectifs », véritable « socle des futurs contrats territoriaux » qui seront passés avec la Région. Ces projets de territoires permettront, entre autres, de mutualiser les aides de la Région et du Département en matière de développement et d'aménagement. Le Conseil général et les territoires signataires se sont d'autre part mis d'accord pour « rapprocher leurs moyens, en particulier dans les domaines de l'agriculture et de la gestion durable de l'espace, de la voirie, l'environnement, de la restauration scolaire, du tourisme et de la culture », liste Christian Nucci.

Des services plus efficaces

Pour les élus, notamment au sein des communautés de communes disposant de moyens limités, cette mise en commun ne peut être que profitable aux administrés. « Nous allons pouvoir utiliser les services et les compétences du Département dans des domaines, comme la voirie, où la force de frappe du conseil général est bien supérieure à la nôtre », estime Adolphe Molina, président de la communauté de communes de l'Isle-Crémieu. La mutualisation va également permettre de décupler l'efficacité, voire la lisibilité de l'action de chacun des territoires. En matière de tourisme par exemple, Adolphe Molina entend profiter du professionnalisme et de l'expertise d'Isère Tourisme pour développer le tourisme « de manière cohérente » sur l'ensemble du département. A termes, d'autres intercommunalités vont-elles entrer dans la boucle ? Rien n'est prévu pour le moment. Les prochaines élections départementales décideront sans doute de la signature - ou non - des prochains protocoles.

 

Marianne Boilève

(1) Grésivaudan, Sud Grésivaudan, Voironnais-Chartreuse et Haut-Rhône dauphinois qui représentent, à eux quatre, neuf communautés de communes.