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Pac-post 2027

Une conférence des parties sur la position française

La ministre de l’Agriculture a annoncé qu’une consultation sera organisée dans les mois qui viennent pour définir la position française dans le cadre de l’élaboration de la Pac-Post 2027.

Une conférence des parties sur la position française
Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, a annoncé la tenue d'une conférence des parties dans les mois qui viennent, pour alimenter la réflexion en France sur la Pac post-2027. ©X_Remouginagri.gouv

A l’occasion de l’inauguration du stand du ministère au Salon de l’agriculture le 23 février, Annie Genevard a annoncé qu’elle organisera une « conférence des parties dans les mois qui viennent, pour alimenter la réflexion en France sur la Pac post-2027 ». La ministre de l’Agriculture a livré ses premières réactions à la Vision de l’agriculture et de l’alimentation présentée la semaine précédente par Bruxelles. Parmi les points de désaccord, Annie Genevard cite « un ciblage des aides qui pourrait conduire des agriculteurs bénéficiant du soutien de la Pac aujourd’hui à en être exclus demain », le « fait de placer la future Pac comme une partie du prochain cadre financier pluriannuel (CFP) » et « la remise en cause d’un budget dédié pour la Pac, avec deux piliers bien identifiés ». Elle se félicite à l’inverse de « l’importance attribuée à la souveraineté alimentaire, l’affirmation du caractère stratégique de l’agriculture et de l’alimentation, ainsi que la reconnaissance du rôle crucial de la politique agricole commune » ; et de « l’accent mis sur la cohérence de la Pac avec la politique commerciale, sur la réciprocité ainsi que sur l’étiquetage du pays d’origine ».

Position des Régions d’ici juin

Lors d’une conférence de presse le 26 février, le président de la commission agriculture de Régions de France, Loïg Chesnais-Girard, a indiqué que l’association présentera, d’ici le mois de juin, un socle commun aux conseils régionaux. Il est déjà acquis que deux points figureront dans cette proposition. Sans surprise, il s’agit d’abord du maintien de la décentralisation des aides Pac. « La simplification, ce n’est pas la renationalisation », plaide Loïg Chesnais-Girard, qui « entend une petite musique en ce sens à Bruxelles », où l’on souhaiterait diminuer le nombre d’interlocuteurs. Deuxième demande : la défense de la souveraineté alimentaire et des capacités de production en élevage. Pour le président de la Région Bretagne, « il faut maintenir une volonté de produire pour nourrir », par opposition notamment à la production d’énergie. Pour le reste, avertit l’élu socialiste, « il y aura des divergences, sur les notions d’aide à l’hectare ou à l’emploi, le plafonnement des aides ou les soutiens contracycliques ». Toutefois, selon Loïg Chesnais-Girard, il existe historiquement un consensus transpartisan parmi les Régions sur une trajectoire d’augmentation de la surprime des 50 premiers hectares, qu’avait interrompue, en 2018, Stéphane Travert, alors ministre de l’Agriculture, qui avait argué des problèmes de financement de l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN).

M.R