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CRIEL AMC

Une journée régionale laitière en Haute-Loire

Une journée régionale laitière a été organisée le jeudi 17 avril en Haute-Loire, à l’initiative du centre régional interprofessionnel de l’économie laitière Alpes Massif central (Criel AMC), en présence d’Olivier Amrane, vice-président de la Région, en charge de l’agriculture

Une journée régionale laitière en Haute-Loire
À l'initiative du Criel AMC, une journée régionale laitière a été organisée en Haute-Loire, en partenarait avec la Région.

La journée a débuté sur l’exploitation de la famille Andrieux, au Gaec Bleu Azur à Vals-près-Le-Puy, avant de se poursuivre l’après-midi à Araules pour visiter l’entreprise laitière Gérentes qui collecte, transforme et commercialise une grande partie de la production laitière altiligérienne et ardèchoise principalement, et valorise les produits de montagne. Pour président du Criel AMC, Florent Kaplon : « Cette journée est l’occasion de présenter les acteurs d’une filière laitière engagée, innovante et durable, sur un territoire de montagne qui, malgré l’absence de signe officiel de qualité (Siqo), illustre les défis et les réussites d’une production responsable, compétitive et ancrée dans son territoire ». Cette initiative s’inscrit dans la démarche de responsabilité sociétale « France, Terre de Lait », portée par l’interprofession laitière nationale (Cniel) et ses centres régionaux. À travers cette journée, le Criel AMC a voulu illustrer concrètement les valeurs et les engagements de cette démarche sur le terrain en abordant les enjeux majeurs pour la filière laitière régionale, à savoir « la transmission des fermes et l’attractivité des métiers, la modernisation des outils de production, l’adaptation au changement climatique, la valorisation du lait sans Siqo, ainsi que les leviers de compétitivité et de différenciation ».

« Sans la Région, pas de projet »

Le Gaec entre époux (Patrice et Nadine) créé en 2016, vient d’accueillir, en juillet 2024, Mathys, leur fils de moins de 20 ans. À eux trois, ils élèvent un troupeau laitier qui devrait atteindre 150 vaches (120 vaches à la traite) d’ici quelques années, et passer de 900 000 litres à 1 200 000 litres de lait par an. En présentant leur élevage, les associés ont insisté sur : l’accès au foncier, un vrai problème surtout en bordure d’une grande agglomération ; la difficulté du parcours à l’installation, mais aussi les aides à l’investissement avec la Région notamment et à la production laitière avec leur coopérative Coopal. Les trois associés sont unanimes : « on croit en notre métier, on croit à la production laitière ». Les associés sont actuellement en pleine modernisation de leur exploitation avec l’extension du bâtiment des vaches laitières, la création d’un bâtiment pour les veaux, l’installation de deux robots de traite et de nombreuses améliorations de l’existant pour le bien-être des animaux comme celui des éleveurs. « Sans l’aide de la Région, il n’y aurait pas eu de projets, et pas l’installation de Mathys », insiste Patrice.

Proximité entre amont et aval

Lors de la visite de la laiterie Gérentes à Araules, les participants ont abordé les questions concernant l’aval de la filière. La laiterie Gérentes installée au cœur de la zone altiligérienne de production de lait est une entreprise familiale qui transforme localement le lait de vaches, chèvres ou brebis, en beurre, lait de consommation ou fromages, avec une ligne dédiée au bio. Une entreprise qui privilégie la diversité de ses produits, une politique bien loin de celle des grands groupes qui se spécialisent sur quelques produits.

La laiterie mise tout sur la proximité, avec un vaste réseau de magasins pour écouler ses produits, en Haute-Loire, mais aussi sur toute la région Aura, voire au-delà. Le responsable, Didier Gérentes, a insisté sur la traçabilité des produits depuis le tank des producteurs jusqu’à l’étal des magasins. En présence des élus de la Région, la visite a été aussi l’occasion de mettre en avant les aides aux investissements de la Région au bénéfice des industries agroalimentaires. Pour Nicolas Merle, président de la FDSEA 43 : « Ces aides aux investissements confortent à la fois la production de lait et le maintien des outils de transformation sur le territoire, l’amont et l’aval étant interdépendants. Pour garder des producteurs de lait, il faut aussi que les entreprises de collecte paient le juste prix, un prix qui valorise le travail des agriculteurs, car du lait pas cher qui vient de l’étranger, il n’y en a plus ». « La Région est là pour accompagner les investissements sur les outils de production. Et pour cela, elle s’appuie sur trois piliers : le budget de la Région pour l’agriculture ; la DJA multipliée par deux pour atteindre 40 000 à 42 000 € pour un jeune qui s’installe ; et les plans de filière, dont celui pour la filière laitière doté de 1,2 million d’euros par an », a expliqué Olivier Amrane, vice-président de la Région, en charge de l’agriculture.

Suzanne Marion