Une question de priorité

Selon Michel Guillerme, président du syndicat des maraîchers de la ceinture verte, le problème se situe aussi au niveau de la consommation. « Nous avons des capacités de productions convenables, des qualités variétales intéressantes, du matériel adapté. Cela devrait fonctionner. Mais en ce moment les consommateurs ne sont pas au rendez-vous. Certains ont leurs propres produits dans leur jardin, d'autres sont partis en vacances. C'est aussi une question de priorité. Ils considèrent qu'un euro, c'est trop cher pour une salade. Mais rechignent-ils à payer 1,30 ou 1,40 euros un café dans une aire d'autoroute ? ». Ces comportements dépendent des lieux et des habitudes des consommateurs. Elisabeth Perrot, qui commercialise ses productions légumières à la ferme, voit bien les évolutions de consommation de sa clientèle. « On sent un pouvoir d'achat qui diminue. J'ai le même nombre de clients, mais les paniers diminuent. D'une part, les consommateurs font plus attention à ce qu'ils achètent et, d'autre part, certains achètent en plus grande quantité pour préparer des conserves pour l'hiver ».
I.B.