Une très forte implication des anciens exploitants agricoles
La section des anciens exploitants agricoles de l’Isère s’est retrouvée en assemblée générale à Bizonnes, faisant le bilan d’une année riche en événements.

Les anciens exploitants agricoles de l’Isère étaient nombreux pour l’assemblée générale de leur section, qui s’est déroulée le 11 avril à Bizonnes.
Ils ont été accueillis par René Gallifet, le maire de la commune, lui-même agriculteur retraité, qui leur a confié que certains panneaux retournés du village, témoins des colères du monde agricole depuis 2024, avaient été volés…
Aux côtés de Marcel Chevallet, le président de la SDAE, Annie-Noëlle Coudurier, vice-présidente, a fait état d’une année écoulée très chargée syndicalement, depuis les manifestations de 2024 où les anciens exploitants ont activement participé à trois points de blocage, jusqu’au congrès de la FNSEA à Grenoble, du 25 au 27 mars, où ils ont constitué le gros de la troupe des bénévoles.
« Les préparatifs ont débuté en septembre 2024, rappelle la responsable. Ce fut un gros travail et un très beau congrès. » Marcel Chevallet a fait part du message de remerciement de Jérôme Crozat, le président de la FDSEA de l'Isère, pour la participation des bénévoles à la réussite du congrès de la FNSEA.
Visiter Creys-Malville
Jean-Paul Prudhomme a présenté les sorties et voyages prévus pour les mois à venir, qui affichent complet.
Une sortie est programmée le 8 juillet pour visiter la centrale de Creys-Malville. « Nous n’avons pas pu la visiter en construction, alors on la visite en démolition », lance-t-il avec humour. L’inscription – avant le 23 mai — se fait avec moult recommandations : carte d’identité à jour et pas de pacemaker.
À venir également, la traditionnelle friture au lac de Paladru la 17 octobre.
Jean-Paul Prudhomme précise aussi que les membres de la SDAE peuvent se joindre aux actifs pour aller au Sommet de l’élevage, à Cournon, du 7 au 10 octobre 2025.
Prenant sa casquette de représentant de la section des propriétaires ruraux, il insiste aussi sur l’intérêt de souscrire un bail écrit « à chaque fois qu’il y a un changement de fermier ou une succession. Cela évite les ennuis et il existe des modèles de bail qui ne coûtent rien ».
Votez !
Marc Masduraud, le sous-directeur de la MSA Alpes du Nord, a ensuite pris la parole pour rappeler l’importance de voter aux élections MSA qui se dérouleront du 5 au 16 mai.
« C’est l’élection de vos représentants qui défendent les agriculteurs », a-t-il insisté. Les différentes commissions permettent de traiter des problématiques tant en interne (cotisations, recours amiables etc.) qu’au niveau départemental (prédation, RSA etc.)
Pas moins de 800 candidats se présentent dans les trois départements (Isère et deux Savoie) et il y a 400 délégués à élire.
Le matériel électoral arrivera courant avril/début mai. « Votez ! Il en va du maintien de ce système de protection », a enjoint Jean-Paul Prudhomme.
Autre temps fort de l’assemblée générale, Francis Annequin, après de longues années de dévouement, a cédé sa place de référent de l’AFM, à son neveu Jean-Luc Annequin.
« Un grand merci à l’AFM pour tout ce qu’elle a fait dans le traitement thérapigénique », a lancé Francis Annequin en rappelant que les actions entreprises rapportaient en moyenne autour de 4 000 euros chaque année. L’opération récupération des piles usagées est toujours en cours.
« Il y a encore à faire et je ferai de mon mieux. Mais seul, on ne peut rien faire », a ajouté Jean-Luc Annequin.
Après l’intervention de l’entreprise Lumensol, la députée Sylvie Dézarnaud et le vice-président du Département en charge de l’agriculture Cyrille Madinier, ont rejoint les anciens en clôture de leur assemblée générale.
Ils ont remis à la députée une motion pour la valorisation des retraites agricoles et la préservation du pouvoir d'achat.
Isabelle Doucet
Questions autour du photovoltaïque

La société Lumensol, installée à Beaucroissant, a présenté son champ d’intervention dans le photovoltaïque.
Le spécialiste du solaire photovoltaïque Lumensol a présenté ses solutions lors de l’assemblée générale de la SDAE.
Le monde agricole est régulièrement sollicité par différentes entreprises pour des installations photovoltaïques et a soumis l’installateur à un large flux de questions.
Lumensol a été créée en Isère en 2008 et totalise 2 300 réalisations auprès de particuliers comme de professionnels.
« Nous avons 48 salariés et nous faisons tout en interne. Il n’y a pas de sous-traitance », insiste Patrick Vessiller, directeur commercial. L’entreprise s’est installée en 2023 dans les anciens locaux de MBM rachetés à la mairie de Beaucroissant.
« Le point fort de Lumensol », comme l’indique son directeur commercial est la technique de pose par intégration simplifiée au bâtiment avec détuilage, pose de bacs aciers puis de panneaux sur des rails.
Le spécialiste insiste aussi sur les choix et l’emplacement des onduleurs et des batteries.
Les questions ont porté sur le rachat de l’électricité, qui est passé à de 12,69 cts à 4 cts d’€ le kWh en mars dernier pour les installations de moins de 9 kWc. « La date de demande de raccordement Enedis fixe le tarif de rachat », indique le spécialiste.
Des panneaux haut de gamme
Le retour sur investissement est estimé entre 5 ½ ans et 8 ½ ans en fonction de la qualité des panneaux et de l’optimisation de l’installation. Les panneaux installés sont garantis 25 ans.
« Il n’y a plus de production de panneaux en France », précise l’installateur. La majorité est produite en Chine avec des niveaux de qualité différents : bas, moyen et haut de gamme. Ces derniers étant dédiés au marché des pays industrialisés.
Les agriculteurs se sont inquiétés de possibles perturbations des onduleurs sur les animaux. « C’étaient des produits qui n’étaient pas conformes aux normes, posés par des sociétés opportunistes, tient à rassurer Patrick Vessiller. Aujourd’hui, les installateurs doivent fournir un certificat de conformité, notamment sur l’électromagnétisme. »
Les derniers épisodes de grêle questionnent aussi sur la résistance des panneaux. Ceux de l’installateur résistent à des grêlons de 3 cm de diamètre lancés à 140 km/h, soit deux fois et demie plus que la norme. « Je n’ai qu’un seul cas de casse en 17 ans, en 2023 où les grêlons faisaient 10 cm de diamètre », confie-t-il.
Enfin, il fait valoir qu’une maison équipée de panneaux photovoltaïques présente un petit avantage comparatif, notamment sur la facture d’électricité, lors de la vente du bien.
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