Volailles label : la filière veut assouplir le cahier des charges en abattoir

Lors des assemblées générales des interprofessions volailles de chair qui se tenaient le 21 avril à Angers, le président du Synalaf (volailles label rouge), Eric Cachan, a annoncé que son organisation avait pris contact avec l'Inao (institut national des signes de qualité) « pour faire en sorte qu'il y ait plus de souplesse en abattoir ».
Après s'être longtemps concentrée sur les poulets entier, la filière volailles label souhaite développer son marché de découpe. Une des voies serait de faire évoluer les cahiers des charges dans les usines.
Eric Cachan défend plusieurs changements dont la plus symbolique serait la fin de l'obligation de découpe manuelle assistée. « Nous aurons une réponse dans les mois qui viennent », promet-il.
La filière française prise de vitesse par la consommation
« Sur l'année 2015, nous avons été en phase de reconquête, mais nous avons été très surpris par le niveau des importations », a conclu le président des industriels de la volaille (FIA), Gilles Huttepain, lors de ces assemblées générales des interprofessions volailles de chair.
Le constat concerne particulièrement le poulet, dont la consommation a augmenté de 4%, soit 35 000 tonnes supplémentaires, qui ont été pourvues pour 20 000 tonnes par de la production française et pour 15 000 tonnes par des importations, surtout polonaises. Si bien que la part de produits importés sur le marché intérieur reste sensiblement la même.
Pour répondre à cette demande, il a manqué 200 000 m2 de bâtiments en 2015, selon l'interprofession poulet de chair.